Je suis perfectionniste, mais je me soigne – épisode 1
Quand nous parlons des facteurs déclencheurs de stress, nous regardons en général autour de nous et nous voyons le boulot, le patron, les professeurs, le trafic etc... Nous ne tenons pas compte du fait que, parfois, le plus grand ennemi est en nous : la pression que nous mettons sur nous-mêmes. Nous ignorons la petite voix qui, pour certains d’entre nous chuchote, pour d’autres crie « sois parfait(e) » « ne fais pas de fautes » « il faut que » ou « il ne faut pas ».
Le perfectionnisme est souvent perçu comme un trait positif qui augmente nos chances de réussite et il arrive souvent que nous investissions dans notre identité de perfectionniste. Martha Stewart, dans un interview chez Oprah, a par exemple déclaré « Je suis une perfectionniste maniaque. Et si je ne l'étais pas, je n'aurais pas cette entreprise. J'ai prouvé qu'être perfectionniste peut être rentable et admirable ! » De façon analogue, voici une citation de la tenniswoman Serena Williams à propos de son perfectionnisme : « Je me mets en colère et je suis une perfectionniste - j'ai un léger cas de TOC. Je pense que c'est bien de l'avoir. Je veux dire, comme ça on a beaucoup d'ordre dans sa vie. J'aime être ordonnée. »
Moi aussi, j’ai défendu pendant des années mes tendances perfectionnistes et je le fais parfois encore !
On ne peut cependant pas négliger que le perfectionnisme peut conduire à des pensées et à des comportements autodestructeurs qui génèrent et entretiennent un niveau élevé de stress, en rendant plus difficile la réalisation de ses objectifs. Porté à l’extrême, il peut même causer de l'anxiété, de la dépression, des problèmes d’image corporelle, des troubles alimentaires, et beaucoup d'autres problèmes de santé mentale.
Le perfectionnisme est souvent présent lorsqu'il existe une combinaison de ces facteurs :
- Des standards très élevées, parfois irréalistes
Un perfectionniste a une manière bien à soi et très spécifique de faire les choses. Si cela lui arrive de déléguer (ce qui ne sera jamais la première option envisagée), ses collègues ou proches ont parfois du mal à satisfaire ses standards et il finit souvent par tout refaire.
- Un regard très critique sur le monde, aussi bien extérieur qu’intérieur
Là où les autres voient quelque chose de bien, voire d’excellent, le perfectionniste voit la virgule qui manque, la couleur qui n’est pas tout à fait dans la nuance souhaitée, la mauvaise ou incomplète approche, que ce soit dans son travail ou celui des autres. Voilà pourquoi on lui attribue des étiquettes comme « exigent », « pointilleux » ou « maniaque ».
- Une attitude défensive face à la critique
Le besoin de fournir des résultats plus que parfaits est si élevé, que dès qu’on sent que l’on n’est pas à la hauteur, une avalanche d’émotions se déclenchent : déception, honte, tristesse, colère même. Il ne reste alors pas vraiment d’énergie pour percevoir les critiques comme quelque chose de constructif, qui pourrait nous aider à améliorer nos performances futures, tout ce qu’on entend, c’est qu’on n’est pas suffisamment bon. Cela vous semble-t-il familier ?
- Un raisonnement de type tout ou rien, noir ou blanc
Il n’existe pas vraiment de zone grise dans l’univers d’une personne perfectionniste. Soit il fait tout bien, soit il ne le fait pas du tout. L’entre-deux est inexistant.
Et cela nous amène au point suivant :
- Une tendance à procrastiner
Ce n’est pas la paresse qui pousse un perfectionniste à procrastiner, mais la peur. La peur de pas être prêt, la peur d’être critiqué, la peur du ridicule.
- Les comparaisons fréquentes avec les autres
L’herbe est toujours plus verte ailleurs, n’est-ce pas ? En effet, les médias n’aident pas trop sur cet aspect (ou peut-être aident ils trop ?). Il suffit de naviguer sur Facebook pendant quelques minutes pour voir des familles parfaites, des femmes enceintes souriantes, des enfants qui maîtrisent parfaitement le piano, des équipes qui sont fières de la réussite d’un projet etc.
Nous voyons des gens réussir, créer et être heureux - car personne ne diffuse sa médiocrité ni le moment où ils ont commis des erreurs - et on se compare avec cette excellence illusoire.
? Combien de case avez-vous coché ?
Nous sommes heureux de vous accompagner sur les besoins spécifiques de votre organisation .
N'hésitez pas à nous contacter!
Contactez-nous !More topics on the blog
Comment transformer le stress non-productif en stress productif ?
Persolog France
Les modèles Persolog en temps de crise.
Persolog France
Laisser un commentaire
Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *