Je suis perfectionniste, mais je me soigne – épisode 2

Même en dehors des troubles pathologiques, le perfectionnisme reste un vampire énergétique : il s’alimente de la peur. C’est difficile à admettre, mais parfois, ce n’est pas le désir de réussir qui nous pousse, mais la crainte de l’échec. Comme l'écrivaine Elizabeth Gilbert disait:

"Le perfectionnisme c’est la peur qui s’habille en Prada".

! Voici quelques tributs et conséquences potentiels du perfectionnisme :

Perte de temps et d’énergie

Chaque fois que vous recherchez un résultat absolument parfait vous mettez inévitablement du temps et de l’énergie (généralement plus que nécessaire) dessus.

Imaginez une seconde, si vous préleviez 5 minutes de chaque tâche quotidienne, combien d’heures auriez-vous pour d’autres activités plus productives, plus plaisantes ou plus enrichissantes ?

Pertes des opportunités

Combien de fois la sensation d’être insuffisamment préparé ou inapte vous a empêché d’expérimenter quelque chose de nouveau ? Qu’il s’agisse de participer à une soirée de réseautage dans une langue étrangère, suivre sa passion et se mettre à son compte, démarrer un blog pour partager son expérience, commencer une nouvelle carrière, à chaque fois que vous avez été submergé par la peur du ridicule, vous avez perdu l’opportunité d’apprendre quelque chose de nouveau et d’évoluer.

Trop peu de moments agréables

Lorsque nous nous concentrons (seulement) sur le résultat - ce qui arrive souvent à un perfectionniste - nous oublions parfois de profiter du chemin. Nous nous laissons conduire par le « il faut » et nous oublions que notre vie n’est pas seulement faite de la réussite d’un projet, d’une maison impeccable et de présentations parfaites, mais de tous les moments qui nous amènent à ces culminations.

La dégradation des relations

La qualité de ce que vous produisez comme résultats est incontestable, mais cela ne change pas le fait qu’il n’est pas toujours facile de travailler avec vous. Souvent, les gens ne comprennent pas vos exigences et le fait qu’ils ne se conforment pas à vos approches n’est pas acceptable. De fait, certains peuvent avoir du mal à coopérer avec vous.

Une faible estime de soi

La petite voix qui vous rappelle à chaque instant ce que vous devez bien faire ne prend pas de congé quand vous avez manqué ou échoué à vos objectifs. Elle continue à vous faire des reproches et des accusations.

En plus de la culpabilité et de la frustration qui résultent de cette critique interne permanente, le perfectionnisme extrême rend difficile l'appréciation des petites choses de la vie et la poursuite d’une pleine satisfaction. Il est difficile d’apprécier le présent lorsque vous ressassez constamment les échecs du passé.

Le burn-out

La perfection étant l'objectif final, il n’est pas rare que vous sacrifiiez votre sommeil, votre temps personnel et votre bien-être, pour performer dans ce que vous entreprenez. À long terme, cela peut conduire au stress chronique et à l’épuisement professionnel.

Encore une fois, au lieu d’être un état idéal de succès, le perfectionnisme nous prive d’une vie bien remplie et agréable. Plus nous apprenons à valoriser nos efforts, notre travail acharné et nos indicateurs de succès, plus nous pouvons être en bonne santé mentale. Ce n’est pas en étant parfait qu’on évolue ! Pour cela, il faut s’accorder d’être imparfait et d’apprendre de ses erreurs.